Chants d'oiseaux et sonneurs à ventre jaune (26 avril 2013)

Publié le

Belle affluence pour notre conférence sur les chants d’oiseaux et sur les batraciens proposée par Sébastien Brunet de Nature 18 : plus de 80 personnes dans la salle du Pôle de l’Etang Merlin. Il faut dire que le temps n’incitait pas à batifoler dehors !

1b

 

On commence par un petit rappel sur les oiseaux de chez nous,  par une présentation des espèces courantes, associées à leur chant.

 Bien sûr nous les connaissons,  les moineaux, pics, buses ou chouettes. Leurs chants sont également connus, mais nous sommes généralement incapables d’associer correctement le chant et l’oiseau qui l’émet. Et savez-vous que nous avons deux sortes de moineaux : le moineau domestique et le moineau friquet, beaucoup moins fréquent avec sa tache sur la joue ; que le pic le plus fréquent n’est pas le pic-vert mais le pic épeiche  (c’est surtout lui que l’on entend tambouriner sur les troncs d’arbres), que la buse est aisément identifiable l’hiver,  mais à partir du printemps, elle peut être confondue avec le busard cendré, migrateur, dont la population souffre, car celui-ci fait son nid à même le sol dans les champs de céréales, et les petits sont souvent encore trop jeunes pour voler au moment de la moisson.

2 3 4       5

         Busard cendré                    Effraie              Hirondelle de fenêtre                Moineau friquet

 

  6  7 8

          Pic épeiche                                     Mésange bleue                                               Huppe fasciée

 

Ce sont peut-être ces oiseaux communs qui voient leur population le plus régresser. Il est donc important de bien les observer, de les compter, année par année, par exemple les oiseaux hivernants du jardin, les hirondelles de fenêtre ou les rapaces nocturnes. Certains sont en nette régression  telle la chouette effraie, tandis que d’autres oiseaux arrivent dans notre région. On recherche en ce moment des traces de petits ducs scops ou de grands ducs. Comment fait-on pour les détecter ? On émet leur cri dans la nature, dans des zones où leur présence est suspectée, et on attend la réponse d’un individu.

9

 

Sans interruption, Sébastien Brunet passe aux batraciens dont il nous dresse la classification avec d’une part les grenouilles, crapauds et rainettes (qui ne sont ni des grenouilles ni des crapauds) et d’autre part les tritons et les salamandres. Tout cela pour se focaliser sur un type de crapaud particulier : le sonneur à ventre jaune.

Ce petit batracien (environ 5cm) est très discret, sa population serait en régression, mais il est surtout mal connu. Il affectionne les petites zones humides, généralement ensoleillées qui s’assèchent au cours de l’année (ornières, fossés, petites mares). Il est facilement identifiable : son dos est de couleur terreuse, finement verruqueux et porte des pointes noires cornées ;  son ventre est tacheté de motifs jaune-orange vifs, son museau est arrondi et ses yeux proéminents affichent une pupille caractéristique en forme de cœur ; enfin de mai à septembre, les mâles chantent une suite de "hue, hue..." plaintifs et peu audibles, qui lui ont donné son nom.

  10  11 

sonneur à ventre jaune

 

Dans le Cher, il est implanté dans le Pays Fort et en Boischaut-Marche.

 

 Son déclin proviendrait de la diminution de son habitat (comblement ou empoissonnement des mares, empierrement des chemins).

12

 

Nous sommes tous conviés à observer ce petit batracien afin de mieux connaître son aire de répartition ;  il a été repéré à St Saturnin et à Sidiailles. Il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas présent à Châteaumeillant. Toutes vos observations sont les bienvenues et sont à transmettre à Nature 18 (02 48 70 76 26 ou s.brunet@nature18.org.)

Evidemment, notre réunion se termine bien, il faut dire que la conférence avait duré plus de deux heures ! 

13

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article